L’investisseur britannique Matthew Earl,fondateur du fonds spéculatif ShadowFall,à Londres,en 2022. BEN STANSALL / AFP Une étoile pâlit. Le géant des laboratoires d’analyses Eurofins avait bénéficié à plein de la pandémie de Covid-19. Puis il a vu sa valeur chuter en Bourse de 60 % en trois ans et demi. En juin 2024,l’entreprise s’est retrouvée dans le viseur de Muddy Waters. Un cauchemar pour tout patron. Le vendeur à découvert américain est craint en France pour avoir publié dès 2015 un rapport sur l’endettement intenable de Casino et contribué à la chute de l’ex-PDG Jean-Charles Naouri. Le voilà qui s’attaque à une autre société française. Dans un document de 35 pages,il accuse Eurofins d’être « optimisé pour la malversation ».
Il est plus facile d’attraper du poisson quand les eaux sont boueuses : ce proverbe chinois a inspiré le nom Muddy Waters,un des fonds activistes « short » les plus redoutés de la planète. Et pour cause. Son métier consiste à repérer,grâce à ses propres analyses,une société dont la valeur en Bourse est surévaluée. Il prend alors une position à découvert sur le titre,communique publiquement sur les défauts ou anomalies de l’entreprise,attend que le cours s’effondre… et récolte son gain.
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