Le secrétaire américain au Trésor,Scott Bessent (2e à droite),et le secrétaire au Commerce,Howard Lutnick,assistent à la signature d’un décret par le président Donald Trump depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche,le 9 avril 2025 à Washington. SAUL LOEB AFP Une révolution incluant un bouton « pause » n’est pas une révolution. C’est une débâcle,une improvisation désordonnée,même si ses auteurs en refusent l’évidence. Celle-ci s’imposait pourtant,mercredi 9 avril,après l’annonce par Donald Trump d’une suspension pour quatre-vingt-dix jours des droits de douane sur une soixantaine de pays,mis en scène une semaine plus tôt à la Maison Blanche comme un tournant historique pour les Etats-Unis.
Dans un message sur son réseau Truth Social,le président américain a justifié cette pause par l’attitude supposément constructive des pays frappés. « Plus de 75 »,selon lui,ont contacté son administration pour entrer en négociation commerciale. Conformément à sa « forte suggestion »,ils n’avaient pas décidé de prendre des mesures de rétorsion – ce qui est faux,à commencer par l’Union européenne (UE).
Par conséquent,Donald Trump,« génie stable » comme il s’est qualifié un jour lui-même,a choisi de les entendre,en maintenant un simple taux plancher général de 10 % sur les produits étrangers importés. Une barre protectionniste demeure,indiscriminée,mais on est loin du matraquage douanier envisagé,qui risquait de déstabiliser l’économie mondiale.
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