Des navires franchissent les écluses de Gatun du canal de Panama,près de Colon (Panama),le 10 juillet 2024. FEDERICO RIOS/THE NEW YORK TIMES - REA Long de 80 kilomètres,pas plus large que 150 mètres en certains points,le canal de Panama,par lequel transite 6 % du commerce mondial,est devenu un test de la capacité de Washington à faire reculer les intérêts chinois. Au centre de cette passe d’armes se trouve le groupe de Hongkong qui,depuis 1997,exploite les deux terminaux situés aux extrémités de cette voie maritime,CK Hutchison.
Le secrétaire à la défense américain,Pete Hegseth,était à son tour en visite dans le petit Etat d’Amérique centrale,mardi 8 et mercredi 9 avril,après le déplacement du chef de la diplomatie,Marco Rubio,début février. Arborant toujours à la veste ses mouchoirs de poche aux couleurs du drapeau des Etats-unis,M. Hegseth a par moments porté ce qui,selon les standards de l’administration Trump,peut sembler un discours d’apaisement : « Nous reconnaissons que le canal de Panama est [situé] au Panama. »
Mais il a aussitôt repoussé les limites de l’acceptable pour ses hôtes,affirmant avoir obtenu un droit de passage prioritaire et gratuit pour les navires militaires américains et voyant surtout dans son déplacement l’« occasion de relancer une base militaire,une station aéronavale ou des endroits où les troupes américaines peuvent travailler avec les troupes panaméennes ».
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