ALE+ALE Ils sont 22,8 millions dans le monde : le nombre de particuliers fortunés,c’est-à-dire possédant au moins 1 million de dollars d’actifs financiers,est en hausse de 5,1 % sur un an d’après le World Wealth Report 2024 de Capgemini. Leur fortune atteint 86 790 milliards de dollars,en progression de 4,7 % à l’échelle mondiale. Un gâteau de plus en plus gros,qui ne cesse d’attiser les convoitises des banques privées. En France,alors que certains établissements ont pignon sur rue depuis plusieurs siècles,de nouvelles plateformes en ligne commencent à fleurir depuis deux ans. Colbr,Finary One,Ramify Black,RockFi et même BoursoBank proposent de réinventer la gestion privée. « Notre approche est radicalement différente : nous ne sommes pas un acteur financier cherchant à digitaliser son offre,mais une entreprise technologique qui fait de la finance »,explique Corentin Hué,responsable de Finary One,visant les clients à partir de 250 000 euros.
Les établissements historiques ne sont cependant pas inquiets de l’arrivée de ces nouveaux acteurs en ligne. « La banque privée à l’ancienne a du bon : c’est en rencontrant son client régulièrement que l’on construit une relation de confiance dans la durée,parfois sur plusieurs générations »,observe Jean-Marc Ribes,le président du directoire de Banque Richelieu France. Les clients fortunés ont généralement des comptes dans plusieurs sociétés. Le choix est large,avec des filiales de banques de réseaux,des spécialistes de la gestion de fortune,des acteurs étrangers,des conseillers indépendants,voire un family office. Ces derniers travaillent pour une ou plusieurs familles en coordonnant l’ensemble de leur gestion privée répartie dans plusieurs établissements,pour des montants supérieurs à 10 millions d’euros.
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