Un champ de soja,à Charles City (Iowa),le 10 août 2024. SCOTT OLSON / GETTY IMAGES VIA AFP C’est parti ! Après avoir,à deux reprises,revu leur calendrier,les Vingt-Sept devraient enfin valider,mercredi 9 avril,les premières mesures de rétorsion contre la hausse des droits de douane que leur infligent les Etats-Unis de Donald Trump depuis le 12 mars. Ils répondent ici aux surtaxes de 25 % décidées par Washington sur les importations d’acier et d’aluminium européens,d’une valeur de 26 milliards d’euros par an.
Les représailles communautaires ciblent un large éventail de produits américains – volailles,jus d’orange,riz,tabac,soja,aluminium et acier,bateaux de luxe,motos,diamants,produits de maquillage,vêtements… –,mais elles restent légèrement inférieures aux nouveaux droits de douane américains.
Si le taux du prélèvement est,lui aussi,de 25 %,l’assiette des marchandises concernées (22 milliards d’euros par an) est en effet plus étroite. Dès lors qu’ils cherchent à « minimiser les conséquences pour leurs économies »,comme l’a répété la présidente de la Commission,Ursula von der Leyen,les Européens peinent à s’entendre pour une réponse à la hauteur de l’agression dont ils sont victimes. De peur de voir le président américain mettre à exécution ses menaces de taxer « à 200 % » les alcools européens,la France,l’Italie et l’Irlande ont ainsi obtenu que le bourbon du Kentucky échappe à la contre-offensive de Bruxelles.
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