Le siège de France Télévisions,la chaîne de télévision publique nationale française,par l’architecte français Jean-Paul Viguier,à Paris,le 13 mars 2025. LUDOVIC MARIN / AFP La réforme de l’audiovisuel public a-t-elle été imaginée,et conçue,par un maître du suspense ? Alors que plus personne ne se risquait à évaluer,mercredi 9 avril dans la journée,l’infimité de la probabilité que la proposition de loi (PPL) relative à la gouvernance de l’audiovisuel public (et à la souveraineté audiovisuelle) arrive dans l’Hémicycle avant le week-end,le texte a finalement été retiré de l’ordre du jour en début de soirée par le gouvernement,comme en atteste un courrier envoyé à Yaël Braun-Pivet par Patrick Mignola,le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. Initialement programmé pour la séance publique du 10 avril,puis décalé au 11,le texte d’initiative sénatoriale avait,de fait,très peu de chances d’y parvenir. Les discussions sur le projet de loi de simplification de la vie économique,qui s’annoncent vives,menacent en effet de déborder,ne laissant de place à aucun autre sujet.
Rachida Dati « reste complètement mobilisée sur ce texte,assurait-on dans la journée au ministère de la culture. Et vous connaissez la détermination de la ministre. » Celle-ci est telle que les travaux en commission des affaires culturelles se sont interrompus deux fois,la semaine dernière,en raison de la vivacité du ton employé par Mme Dati,hors caméras,envers une fonctionnaire de l’Assemblée nationale. Cette fois,la ministre devrait mettre son énergie dans la recherche d’une nouvelle inscription du texte à l’agenda des députés – pour la quatrième fois en moins de dix-huit mois. Le gouvernement dispose de trois semaines en mai,et de deux semaines en juin,pour soumettre la PPL à leur examen. Mais le souhaite-t-il vraiment ?
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