Répété à l’envi,l’impact de l’intelligence artificielle (IA) et de sa version générative (IAG) sur l’emploi illustre parfaitement la destruction créatrice chère à l’économiste Joseph Schumpeter (1883-1950). Selon le dernier rapport Future of Jobs du World Economic Forum la transformation en cours du marché du travail,et notamment la transformation numérique et l’automatisation par l’IA,générerait quelque 170 millions d’emplois et en supprimerait 92 millions. Résultat : 78 millions d’emplois verraient le jour dans les cinq prochaines années.
Quelle que soit la solidité de ces prospectives,la révolution dur à l’IA élargit la palette de compétences des métiers du numérique. Les trois premières des dix compétences les plus recherchées d’ici à 2030,citées dans le rapport du World Economic Forum,sont l’IA et le big data,les réseaux et la cybersécurité ainsi que la culture technologique.
« Ce n’est pas surprenant. Vu la vitesse d’évolution de la technologie IA,ces métiers vont devoir évoluer et développer de nouvelles compétences pour comprendre le fonctionnement des algorithmes,leur mise en œuvre,contrôler leur qualité,s’assurer qu’ils sont éthiques,qu’ils répondent bien aux besoins, etc.,affirme Stéphanie Bertrand,consultante en transformation des ressources humaines chez Capgemini. Je résumerais en disant que,dans le numérique,les compétences comportementales sont devenues les nouvelles compétences techniques et qu’il ne faut plus les distinguer les unes des autres. » Elle précise qu’« il existe à présent dans des écoles d’ingénieurs des formations et des certifications pour répondre à cette évolution comme,par exemple,des formations d’éthiciens de l’IA ».
Vérifier et contrôler
La compréhension du langage naturel par l’IA permet aujourd’hui de générer du code sans maîtriser les subtilités de l’algorithmique. Ce qui a fait dire à beaucoup que des outils comme ChatGPT mettraient fin au métier de codeur. En fait,il n’en est rien.Il vous reste 66.75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.