C’est une bonne nouvelle pour les salariés : à l’instar du chômage,le travail à temps partiel (TTP) subi a régressé ces dernières années. « En 2023,24,4 % des salariés à temps partiel déclarent l’être principalement faute d’avoir trouvé un emploi à temps complet,contre 28,2 % en 2021 »,constate Fouad Amar,chargé d’études à la direction de l’animation de la recherche,des études et des statistiques (Dares) du ministère du travail,et coauteur avec Sonia Makhzoum de cette enquête. La Dares tire ce chiffre des statistiques de l’Insee,qui interroge chaque année environ 200 000 personnes de 15 ans ou plus en France (hors Mayotte) sur leur situation professionnelle.
Pour autant,les auteurs de l’étude de la Dares se défient de « la dichotomie subie/choisie » concernant le TTP,sachant que certains choix en ce domaine s’exercent sous contrainte. Un salarié peut en effet refuser un temps plein pour raisons de santé ou parce qu’il est obligé de s’occuper de ses proches. Quoi qu’il en soit,ce « chiffre noir » du temps partiel subi explique que les syndicats de salariés considèrent souvent le TTP avec suspicion.
L’analyse du profil des salariés concernés révèle de fortes disparités par âge et sexe,avec une constante : tout au long de leur vie professionnelle,les femmes optent plus souvent pour cette formule que les hommes. Cet écart reflète les stéréotypes de genre qui influencent les choix de carrière,sachant que « les métiers dits féminisés se pratiquent plus souvent à temps partiel »,rappellent Fouad Amar et Sonia Makhzoum.
Faute de trouver un temps complet
Les pics interviennent aux deux extrémités de la pyramide des âges : 26 % des salariés de 15 à 24 ans et 24,8 % des plus de 55 ans travaillent à temps partiel. Pour les jeunes des deux sexes,le TTP permet souvent de financer leurs études,de gagner de l’argent de poche ou de se constituer une première expérience faute de pouvoir décrocher immédiatement un temps complet.Il vous reste 52.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.