Des cyclistes sur la place de la Bastille,à Paris,le 9 juillet 2020. THOMAS SAMSON AFP Dites à un Parisien que vous prenez le bus tous les matins pour aller travailler,il vous regardera avec de grands yeux éberlués. Dans la capitale,les bus sont quasi unanimement considérés comme le moyen de transport le moins fiable qui existe. Ils ont pourtant été rénovés récemment,roulent presque tous à l’électricité ou au biométhane,sont climatisés,moins chers que le métro depuis l’entrée en vigueur de la réforme des tarifs des transports d’Ile-de-France,et ils constituent le seul réseau entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Les bus auraient donc tout pour plaire… si seulement ils avançaient.
Selon des chiffres communiqués à la fin d’octobre 2024 par la Régie autonome des transports parisiens (RATP),les bus parisiens roulaient en moyenne en heure de pointe à 8,85 kilomètres par heure (km/h) en mars 2024 contre 9,54 km/h en janvier 2022 et 15 km/h en 2000. Une vitesse moyenne désormais très en deçà de celle du métro (25 km/h),mais pas si loin de celle de la marche à pied (de 4 à 6 km/h pour les plus rapides).
En 2021,l’Association des usagers des transports (AUT) d’Ile-de-France avait dressé ses propres statistiques et estimait en outre que les autobus passaient 39 % du temps à l’arrêt,soit pour respecter les feux de circulation,soit du fait de difficultés de circulation.
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