C’est le genre de chiffres qui font figure de bonne nouvelle,dans le chemin semé d’embûches de la transition écologique : à la toute fin 2022,les achats de bus électriques en France ont connu une hausse spectaculaire,passant d’une moyenne de 50 par mois à 300 en janvier 2023. Ce boom,aussi éphémère que mystérieux,trouve aujourd’hui une explication : il résulte d’une escroquerie massive au détriment de l’Etat,facilitée par les failles du système public d’immatriculation des véhicules.
Usurpation d’identité
Pendant un an et demi,l’agence de services et de paiements (ASP) instruit sans encombre les dossiers de subvention pour débloquer les aides. Mais le nombre de demandes flambe subitement à l’approche de 2023. Des dizaines de sociétés déclarent avoir acheté des bus électriques,parfois par lot de trois ou quatre,d’autres fois par quinzaines.Il vous reste 64.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.