Des bovins zébus dans une ferme à Paulinia,au Brésil,le 30 juin 2017. PAULO WHITAKER / REUTERS Elle est le symbole de la puissance de l’agronégoce brésilien. Importée d’Inde au Brésil au XIXe siècle,la « vache zébu » a vu sa population connaître une forte croissance avec l’expansion rapide de l’élevage vers l’ouest et le nord du pays,pour représenter aujourd’hui 80 % des 238 millions de têtes du cheptel du pays,selon les données du ministère de l’agriculture.
Reconnaissable à sa bosse et à son imposant cou plissé,le zébu « s’adapte bien aux conditions climatiques du Brésil »,explique Walter Sanchez-Suarez,vétérinaire et membre de Mercy for Animals,une ONG internationale de défense des animaux. Grâce à sa peau recouverte de poils blancs serrés,la vache zébu est particulièrement résistante aux piqûres de moustique et,donc,aux maladies qu’ils véhiculent. Elle prend également de la masse plus rapidement que les races européennes.
Avec l’internationalisation de l’agronégoce,« le secteur a entrepris une modernisation »,explique John Wilkinson,professeur de sociologie économique à l’université fédérale rurale de Rio de Janeiro. Les vaches ont ainsi fait l’objet de croisements avec le bétail indien ongole,donnant naissance à un spécimen encore plus résistant : le nélore. Ce dernier a été soumis à une sélection génétique stricte pour améliorer la race et sa productivité. « Les délais d’abattage ont considérablement diminué. Autrefois,l’abattage se faisait après trois ou quatre ans. Désormais,il est réduit à deux ans et demi »,souligne M. Wilkinson.
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