Abdelhakim Sefrioui,lors d’une manifestation à Paris,le 29 décembre 2012. MIGUEL MEDINA/AFP Dans le box de la cour d’assises spéciale de Paris,un justicier se lève et s’approche du micro. « Je représente les sans-voix,annonce-t-il d’un ton solennel. Ma vie,c’est de dénoncer les injustices par la bonne parole et le bon comportement,en aucun cas en commettant une injustice. L’esprit de l’islam,le rôle du croyant musulman dans la société,est d’augmenter la part du bien et de réduire la part du mal,et certainement pas ce dont on m’accuse aujourd’hui. »
On en était donc là quand Abdelhakim Sefrioui s’est approché du micro. « Bien sûr,je refuse l’accusation d’association de malfaiteurs terroriste,commence-t-il. Le plus important pour moi,c’est de me laver de ce crime,qui est l’abomination elle-même. » Mais il entend aussi se laver du qualificatif qui lui est accolé depuis le début de ce procès,celui d’« islamiste ». Il préfère « militant politique ». Un militant politique donc,qui a pour seuls combats la question de l’islam en France,notamment à l’école,et la cause palestinienne.
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