La chute de Carlos Tavares : les raisons de l’éviction du PDG de Stellantis

Carlos Tavares,lors du Mondial de l’automobile de Paris,le 15 octobre 2024. BENOIT TESSIER/REUTERS Un communiqué sec a confirmé,dimanche 1er décembre,à 20 h 40,l’information diffusée une heure plus tôt par l’agence de presse Bloomberg : Carlos Tavares,le directeur général (DG) de Stellantis,quitte le groupe automobile « avec effet immédiat ». Un conseil d’administration s’est tenu à Amsterdam,aux Pays-Bas,et a décidé du départ du dirigeant à l’unanimité,selon une source française.

Le patron de 66 ans,qui régnait sur le quatrième constructeur mondial,ses 14 marques et ses 250 000 salariés,souhaitait aller au bout de son mandat,en janvier 2026. Il n’a pas eu d’autre choix que de démissionner. Le montant de l’indemnité,prévue dans son contrat,n’a pas encore été révélé. John Elkann,le président du conseil d’administration et représentant de la famille Agnelli,premier actionnaire de l’entreprise,a remercié celui qui a créé Stellantis en rapprochant PSA et Fiat Chrysler en 2021 « de [les] avoir mis sur la voie de créer un groupe mondial dans [leur] industrie »,selon le communiqué. Sans plus d’effusion.

Le nom de son successeur n’a pas non plus été annoncé. Et pour cause,il n’a pas encore été choisi. John Elkann,48 ans,assurera lui-même l’intérim,à la tête d’un comité exécutif remanié. La composition de ce comité temporaire n’a pas été communiquée. « Le processus de nomination du nouveau DG permanent,géré par un comité spécial du conseil d’administration,est en bonne voie,s’efforce de rassurer le communiqué,et il aboutira au cours du premier semestre de 2025. »

Ce processus a été lancé fin septembre. Selon nos informations,deux personnalités sont pressenties en interne : le Français Maxime Picat,directeur des achats,après avoir dirigé les activités européennes du groupe,et l’Italo-Brésilien Antonio Filosa,le patron de Jeep,nommé directeur des activités en Amérique du Nord en octobre. Il peut également y avoir des candidats extérieurs.

Qu’est-ce qui a précipité la décision du conseil d’administration de Stellantis,alors que,dans un entretien aux Echos,Carlos Tavares affirmait le 13 octobre « avoir le soutien unanime du conseil et de son président » pour « sprinter jusqu’en 2026 » et terminer son mandat ? Il aurait alors eu 68 ans,« un bon âge pour prendre sa retraite » et satisfaire enfin « une exigence de son épouse »,comme il l’avait dit à la presse à Sochaux (Doubs) quelques jours plus tôt.

Le « long terme » contre le « sprint »

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