Anxiogènes,les questions financières le sont d’autant plus chez les jeunes qui se retrouvent à jongler avec un budget souvent sans transition ni formation. Mieux vaut aborder le sujet avec méthode.
Interroger son rapport à l’argent
Commencez par réfléchir… à vous. Même à 20 ans,la feuille n’est pas blanche,votre « histoire d’euros » marque vos comportements sans que vous en ayez toujours conscience. Psychologue clinicienne,Béatrice Copper-Royer conseille de tenter de comprendre quel a été jusqu’à présent votre rapport à l’argent : « Comment dépensiez-vous votre argent de poche ? Avoir des petits boulots pour gagner votre propre argent vous importait-il ? Parlait-on d’argent à la maison ? Etait-ce une préoccupation quotidienne ? Les jeunes sont imprégnés du rapport à l’argent de leurs parents. »Il faut parfois faire remonter de vieilles histoires. « Des adultes me parlent en psychothérapie de la faillite du grand-père,des comportements qu’elle a induits »,illustre cette spécialiste de l’enfance et de l’adolescence.
Vérifiez que vous n’avez pas oublié de demander une aide. « Peu savent que la prime d’activité et le Livret d’épargne populaire existent. Or,quand vous débutez professionnellement,vous pouvez souvent en bénéficier »,cite Mme Perrin,précisant que « BGV liste les aides auxquelles vous avez droit. »
Comprendre les concepts
Pour aborder sa vie financière et les placements,il est nécessaire de comprendre quelques notions-clés. Il y a le pouvoir des intérêts composés : l’argent placé produit des intérêts,qui en produiront à leur tour. Le prix du découvert,même autorisé. Le crédit – son coût,ses risques,mais aussi l’effet de levier qu’il peut offrir. Et le rôle de l’assurance. « Nombre de jeunes nous disent rouler sans,les conséquences financières peuvent être graves. Plus largement,il faut comprendre le concept de responsabilité civile et ce que couvre votre mutuelle et assurance habitation »,détaille Mme Perrin.Il vous reste 65.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.