Des téléconsultations en magasin d’optique

Le problème des déserts médicaux en ophtalmologie ne date pas d’hier et,dès 2016,pour désengorger les cabinets et réduire les délais de rendez-vous chez les spécialistes,les opticiens se sont vu confier de nouvelles prérogatives. Ils peuvent aujourd’hui procéder à des tests de vue et renouveler des équipements optiques sans qu’il soit nécessaire de retourner chez le médecin. Une ordonnance d’ophtalmologie étant valable pendant un an pour les moins de 16 ans,cinq ans pour les 16-42 ans,et trois ans pour les plus de 42 ans,ils peuvent adapter les corrections dans l’intervalle.

Mais la profession veut aller plus loin dans la délégation de tâches. Et même si les délais de rendez-vous chez un spécialiste s’améliorent (en octobre 2023,une étude CSA/SNOF révélait une diminution globale de 70 % des délais par rapport à 2017),elle pense pouvoir jouer un rôle plus important dans l’accès au soin grâce à son maillage territorial très dense.

Le Rassemblement des opticiens de France plaide ainsi pour une « coopération avec les ophtalmologistes : on ne cherche pas à faire leur métier,mais on voudrait utiliser notre forte présence dans les territoires et nos compétences pour répondre au besoin visuel de la population,explique Jean-François Porte,son président. Malgré les progrès,certaines régions ont toujours des délais d’attente de plusieurs mois pour accéder à un ophtalmo ».

« Télé-expertise »

Parmi les propositions qu’ils essaient de faire entendre,les opticiens voudraient pouvoir pratiquer des examens visuels complets au sein des Ehpad,mais aussi développer la téléconsultation et la télé-expertise dans leurs magasins,qui sont deux pratiques différentes : la téléconsultation consiste à mettre en relation un patient avec un médecin qui assure la consultation à distance via une cabine ; la télé-expertise consiste pour l’opticien à faire l’examen lui-même et à transmettre les données au médecin en vue d’obtenir une ordonnance.

Le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) ne se dit pas fermé à certaines évolutions et même ouvert au dialogue avec les opticiens. A condition de fixer des garde-fous. « La téléconsultation chez l’opticien ne peut s’envisager que si l’ophtalmologiste sollicité exerce sur le territoire et peut examiner le patient en cabinet si besoin. Par ailleurs,le patient ne doit pas être tenu d’acheter ensuite ses lunettes chez l’opticien qui la propose »,explique son président,Vincent Dedes. Concernant la télé-expertise,le président du SNOF estime qu’elle demande encore réflexion et dénonce les pratiques abusives de certains opticiens et ophtalmologistes qui la proposent déjà de façon totalement illégale.

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