A Paris, des chrétiens mobilisés contre l’extrême droite : « L’Evangile est mon critère de discernement politique »

Une chorale se produit lors d’une manifestation contre la montée des partis d’extrême droite,appelée par le collectif chrétien Justice et Espérance,à Paris,le 23 juin 2024. ZAKARIA ABDELKAFI / AFP Entre le dôme des Invalides et le siège de la Conférence des évêques de France,ils étaient environ 400 chrétiens sur la place Vauban,dimanche 23 juin,toutes générations confondues,venus pour chanter,prier,« se ressourcer » et surtout appeler à voter contre l’extrême droite.

Sur la scène,des musiciens et des choristes transforment cette manifestation en un temps de louanges et de prières à grand renfort de refrains repris par l’assistance. « C’est une journée positive et joyeuse,nous voulons aller contre les logiques de division »,explique Gabriel Amieux,membre de l’équipe organisatrice.

Les manifestants ont répondu à l’appel de trois jeunes mouvements issus du christianisme social : le collectif anticapitaliste Anastasis,le groupe écologiste Lutte et Contemplation et le café associatif parisien Le Dorothy. Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale,ils ont rédigé une tribune,publiée par le quotidien La Croix,invitant à voter contre le Rassemblement national (RN) et intitulée « Au nom de notre foi,nous voterons contre l’extrême droite ».

La plupart des interventions ont porté sur la foi chrétienne,l’engagement et l’accueil des migrants. Sous les quelques arbres de la place Vauban,Alain,70 ans,essuie la sueur de son front. Engagé dans le dialogue interreligieux,il reconnaît que la situation est complexe pour le milieu associatif : « Beaucoup d’associations redoutent des divisions au sein du conseil d’administration et en conséquence une perte de dons » en cas de victoire de l’extrême droite.

Foi et politique

Seuls deux intervenants incarnent en cet après-midi une parole explicitement ecclésiale : la pasteure Emmanuelle Seyboldt,présidente de l’Eglise protestante unie de France,et Marcel Rémon,prêtre,jésuite et directeur du Centre de recherche et d’action sociales (Ceras). Ce dernier est particulièrement applaudi lorsqu’il rappelle l’importance de l’encyclique Caritas in veritate (2009) de Benoît XVI,qui traite du rapport entre l’Eglise,la foi et la politique.

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